Les fortifications Séré de Rivières, qui ont été construites avant 1885,
disposent de leur armement principal à l’air libre.
Les pièces d’artillerie en bronze sont rapidement remplacées par des pièces en acier, avec des calibres allant de 80 mm à 220 mm de diamètre. Cet armement est positionné sur des plateformes de tir dissimulées aux yeux de l’ennemi, pouvant accueillir une ou deux pièces d’artillerie, positionnées sur des plate-formes en bois. Elles sont séparées par des passerelles abris qui assurent la protection du matériel de l’artillerie, des munitions et des artilleurs contre les bombardements.Leur massif de terre leur permet également d’empêcher la destruction de deux plates-formes de tir avec le même obus. La rue des remparts est le passage obligé des soldats pour approvisionner les pièces d’artillerie sur leur plate-forme de tir et les traverses abris. En règle générale, ce passage à l’air libre mesure environ 7,8 mètres de largeur. Pour éviter les coups rasants, il se trouve en contrebas des plates-formes de tir. Dans la plupart des ouvrages, notamment au fort de la Drette à Nice ou au fort De Arches à Épinal, l’armement est positionné autour des casernements. Ce type de fortification est appelé « fort à massif central ». On peut également placer cet armement au-dessus des casernements pour des raisons budgétaires ou pour adapter la fortification au terrain, en particulier en milieu montagneux. Si ces fortifications ont un parapet pour l’infanterie autour des casernements, comme au fort du Bois d’Oye à Belfort, elles sont désignées comme des « forts à cavalier ».Pour les fortifications plus petites qui ne disposent que d’un seul point d’appui pour l’infanterie ou l’artillerie, tel que le fort de la Grande Haye ou d’Uxegney à Épinal. Dans des forts très stratégiques, une partie de l’équipement est placée sous des cuirassements très coûteux pour protéger les pièces d’artillerie des bombardements.