Les puits de lumière
Avant 1885, les forts sont éclairés la journée grâce à des puits de lumière qui renvoient la lumière du soleil dans les parties souterraines.
Ils permettent aussi d’assurer une ventilation naturelle, empêchant l’humidité de rentrer dans l’ouvrage.
Ces puits sont surtout installés dans les forts avant la crise de l’obus torpille. car ils doivent être bouchés lors de la mise en défense du fort pour ne pas faire rentrer les obus ou débris
Les lampes à pétrole ou à bougie
L’éclairage est principalement utilisé la nuit ou en cas de coupure de courant dans les forts électrifiés, grâce à diverses sortes de lampes.
On les utilise dans l’éclairage des façades des casernements, des galeries ou des casemates d’artillerie, en tant que lampes à pétrole, appelées cages à applique.
Elles sont fréquemment équipées d’un cadenas que l’on verrouille sur une planche fixée au mur pour les empêcher de les déplacer.
Dans certains dépôts de munitions ou magasins en roc, on utilisera de nouvelles cages à applique en laiton fonctionnant avec de l’huile après la crise de l’obus torpille.
Les lampes à pétrole suspendues et les quinquets à huile sont suspendus au plafond pour éclairer les espaces de vie comme les chambrées, la cuisine, l’infirmerie ou le poste de commandement.
L’artillerie utilise des lampes de pointage à bougie ou à pétrole.
Les lampes de magasin à poudre servent à éclairer les magasins de munitions en utilisant du colza. Elles se trouvent derrière un verre de 2 cm d’épaisseur, ce qui empêche la flamme de se mêler aux munitions.
Les lampes à bougie sont de petites lampes utilisées pour éclairer les tourelles ou pour certaines parties où il n’est pas possible d’installer une cage à applique.
Le projecteur oxyacétylénique
Ce genre d’éclairage est employé pour éclairer les fossés de nuit à partir des casemates d’artillerie (caponnières)
Les coffres de contre-escarpe fonctionnent avec un projecteur oxyacétylénique qui utilise à la fois de l’oxygène et de l’acétylène, produisant ainsi une lumière très vive.
L’éclairage électrique
Cet éclairage sera principalement mis en place dans les forts les plus récents des 4 places de l’Est, ou sur certains ouvrages côtiers entre 1907 et 1915. Il est alimenté en 110V par l’usine électrique pour alimenter des lampes à filament de carbone qui ont une durée de vie de 300 heures. Elles sont destinées à éclairer les tourelles et l’intérieur du fort.
Le projecteur Mangin Sautter-Harlé
Grâce à une lampe à arc, ce projecteur électrique est opérationnel. Depuis 1877, il est employé dans les 4 places de l’est ou sur les ouvrages côtiers pour illuminer les abords des ouvrages ou les aéronefs.
Les premiers modèles sont montés sur un chariot attaché à une machine Gramme et à son moteur. Le tout était tiré à l’aide d’une locomotive routière à vapeur.
À partir de cette date, les projecteurs seront dotés de diamètres allant de 45 à 120 cm, ce qui permettra d’éclairer de plus en plus loin (jusqu’à 3 km par temps clair pour un projecteur de 90 cm de diamètre).
L’alimentation sera assurée par des groupes électrogènes mobiles à pétrole de la marque Sautter Harlé.
Après 1906,ces engins seront positionnés dans les zones prioritaires, sous les tourelles ou les casemates, pour les protéger des attaques aériennes. Ils seront alimentés depuis l’usine électrique de l’ouvrage