La place forte de Verdun reçoit, de la même manière que les places fortes de Maubeuge, Toul, Epinal et Belfort possèdent un parc à dirigeables pour entreposer des ballons captifs, ou pour abrite er des dirigeables utilisés pour observer ou bombarder des cibles lointaines ennemies, telles que des villes industrielles. Le parc à ballons, situé à Belleville au pied de la colline du fort de Belleville, a été construit après 1885 pour accueillir des ballons captifs destinés à observer les lignes ennemies. En 1914, ce parc possédait une usine fixe à hydrogène, le système Renard, avec ses accessoires, et trois réservoirs contenant ensemble 6000 kg d’acide sulfurique. d’un entrepôt pour les acides, d’un entrepôt pour les voitures, d’une salle de vernissage, d’une nef de gonflement et d’un cristallier. En 1907, un port d’attache est mis en place près du parc à ballons, avec un hangar pour le dirigeable Ville de Paris. Sa capacité est celle d’un dirigeable éclaireur. Néanmoins, le hangar devient rapidement trop petit. Il est ensuite complété vers 1911 par un nouveau hangar qui peut accueillir deux dirigeables croiseurs. Ce parc à dirigeables, connu sous le nom de Port d’attache de Belleville, a la capacité d’accueillir deux dirigeables croiseurs (bombardiers) et un dirigeable éclaireur. Il possède une centrale électrique, une centrale à compression, deux centrales à hydrogène de type Le Large, divers magasins pour les carburants, un atelier de photographie, Il y a un poste de police, un magasin de matériel de siège et plusieurs magasins ou ateliers pour les aérostiers. En 1914, le port accueillait trois officiers et 244 hommes de troupe, ainsi que le dirigeable Adjudant Réau et le dirigeable Fleurus. Pendant la bataille de Verdun, l’artillerie ennemie bombarde fréquemment le port d’attache qui n’a plus de dirigeable.
Le dirigeable Adjudant Réau La société Astra a construit le dirigeable Adjudant Réauen 1911. Le Fleurus est plus grand que son petit frère, mesurant 86,78 mètres de long et pouvant atteindre un diamètre maximum de 16 mètres. 8950 m3 d’hydrogène remplissent son enveloppe. Ce dirigeable est un bombardier qui peut voler à une vitesse de 55 km/h en utilisant deux moteurs Brassier de 120 chevaux et trois hélices. L’hélice centrale a un diamètre de 6 mètres, tandis que les deux autres ont un diamètre de 3m70. Elles peuvent opérer à une vitesse motrice de 1200 tours par minute. Avec ses passagers, ses munitions et son transport de carburant, le dirigeable peut atteindre un poids maximum de 10 tonnes. Le dirigeable Fleurus Le dirigeable Fleurus est le deuxième dirigeable du port d’attache de Verdun. Sa construction remonte à 1912 dans les ateliers de Chalais-Meudon. Il a une longueur de 77 mètres, une hauteur maximale de 12,4 mètres et une capacité de gonflement de 6500 m3 d’hydrogène. Il a la capacité de voler à 58 km/h grâce à deux moteurs Clément-Bayard de 80 chevaux, qui entraînent trois hélices. Il s’agit d’un dirigeable bombardier qui peut effectuer des vols lointains pour la reconnaissance ou pour bombarder des villes industrielles. Pendant la Première Guerre mondiale, le dirigeable sera le premier à décoller de l’Allemagne pour une mission de reconnaissance et de bombardement jusqu’à Trêve. En juin 1918, ce dirigeable sera anéanti.