Association Les Bergers des Pierres-Moselle

C’est un fort de première génération qui assure la surveillance.
Fort St Michel, Chemin stratégique n° 2, 55430 Belleville-sur-Meuse, France
Latitude : 49.175689
Longitude : 414833



Situé en rive droite de la Meuse, le fort Saint-Michel se trouve à 351 mètres au nord de la place. d’altitude.  Sa tâche consiste à surveiller les moyens de communication en provenance de Metz et de assurer la protection des intervalles entre les ouvrages de Belrupt, Souville et Belleville. Lors de sa construction, le fort était vu comme une redoute, cependant il en devenant un fort, il prendra l’appellation de fort. Après la construction des ouvrages de Froideterre et de Thiaumont, la 2ème ligne a été renforcée en raison de l’éloignement de la ligne principale de défense.

Le ministre de la Guerre Georges Boulanger
A nommé tous les forts, batteries et casernes en l’honneur d’anciens chefs militaires par décret du 21 janvier 1887, Georges Boulanger fait référence à ………. Théophile Ferron, qui remplace Georges Boulanger au ministère, annule le décret à partir du 13 octobre 1887. Le fort reprend officiellement son nom d’origine, tout en maintenant le nom de Georges Boulanger sur son fronton.

Construction : Travaux exécutés
Février 1875 à décembre 1877
Cout des travaux en 1882 et de 423 040 Franc or soit 1 692 160€

Effectif en 1882 : 160 hommes dont 4 officiers, 156 soldats et sous-officiers.

En 1914, le fort Saint Michel est un ouvrage de première catégorie de la 6ème région en maçonnerie, non modernisé sans partie à l’épreuve. Son armement principal est placé à l’air libre.



1870

1884

1890

1908

1910

Pièces de rempart du fort

3 canons de 155 long
3 canons de 138
2 canons de 7
3 mortiers de 22

2 canons de 155 long
3 canons de 120 L
4 canons de 5
1 mortier de 220
1 mortier de 22

2 canons de 155 long
3 canons de 120 L
4 canons de 5
1 mortier de 220
1 mortier de 22

7 canons de 90
1 mortier de 22

4 canons de 90
2 mortier de 15

Cuirassements et
casemates

Défense des fossés

2 canons de 7
12 canons à balles

4 canons révolver
4 canons de 12 culasse
2 canons de 5

4 canons révolver
4 canons de 12 culasse
2 canons de 5

4 canons révolver
4 canons de 12 culasse
2 canons de 90

4 canons révolver
4 canons de 12 culasse
2 canons de 90

Nombre de canons

25

20

20

18

16


Garnison normale prévue au fort en 1914


Infanterie  :   4 officiers et 250 soldats
Répartition  de  la  garnison  en 1914  à  la  première  heure  renforcée  par l’article 40 de la loi du 21 mars 1905
Artillerie  : 1 officier,  6 sous-officiers et 49 soldats
Infanterie  : Aucun
Auxiliaires des places fortes  : Aucun
Artillerie  : 1 officier et 55 soldats du 5ème régiment d’artillerie à pied
Génie  :   2 sapeurs
Génie et services divers  : 4 soldats dont  1 télégraphiste
Télégraphie  : 1 sapeur pour le réseau électrique
Soit un effectif de 60 hommes
COA  : 1 homme
Service médicaux  : Aucun
Gardien de batterie  : Aucun
Soit un effectif de 5 officiers et 310 soldats

Répartition de la garnison en 1914 à la première heure renforcée par l’article 40 de la loi du 21 mars 1905


Infanterie  : Aucun
 Artillerie  : 1 officier et 55 soldats du 5ème régiment d’artillerie à pied
 Génie  :   2 sapeurs
Génie et services divers  : 4 soldats dont  1 télégraphiste
 Soit un effectif de 60 hommes


Etat du fort pendant la première guerre mondiale :
Effectif maximum : Fin 1914 – 100 hommes 1916 – 60 hommes 1917 – 80 hommes
Armement du fort fin 1915 : Aucune pièce de remparts 3 caponnières armées de 4 canons révolver et 4 canons de 12 défense rapprochée culasse avec leurs munitions.
Armement du fort en 1917
Le fort est réarmé de mitrailleuses et fusils mitrailleurs pour la défense rapprochée
3 caponnières armées de 4 canons révolver et 4 canons de 12 culasse avec leurs munitions
1 Cloche Pamart à deux créneaux armée d’une mitrailleuse.

La bataille de Verdun est décrite dans la monographie du Colonel Benoit (Adjoint au Général Ct le Génie de la 11ème armée) qui a été rédigée le 23 novembre 1917.

Avant le début de la bataille de Verdun, le fort était en place
À la fin de 1915, le fort est progressivement désarmé afin d’envoyer les pièces d’artillerie et les munitions nécessaires aller sur le front. En janvier 1916, les magasins conservent suffisamment de poudre noire pour anticiper la destruction de l’ouvrage en cas d’attaque de l’ennemi.

Garnison et rôle du fort
Le fort de Saint-Michel a été réorganisé en mars 1916, avec la présence d’un peloton d’infanterie, de détachements d’artillerie et du Génie. Le fort a reçu huit mitrailleuses pour sa défense, et par la suite (5 juillet 1916), une section de mitrailleurs de position a été ajoutée à sa garnison. Il est stipulé dans la consigne du fort, datée du 5 avril 1916, que le fort doit être défendu par tous les moyens. Il est impératif de ne pas évacuer ni rendre l’ouvrage, même s’il est complet. La difficulté de franchir l’obstacle doit permettre à une troupe calme de résister victorieusement à un assaut.

Bombardement du fort
Dès le début de l’attaque de Verdun (21 février 1916), le fort de St-Michel a subi des travaux.
Les bombardements ont été effectués avec des projectiles de 105, 130, 150 et même 210. Les dégâts auraient été peu importants (escarpes et contrescarpes écrêtées, réseau détruit partiellement, terrassements un peu abîmés) si un des obus n’avait fait, le 8 mai 1916, sauter les munitions d’artillerie déposées dans la caponnière double de droite. La caponnière a été complètement détruite par cette explosion. De plus, la voûte du couloir d’accès a été endommagée sur environ 10 mètres de long et fissurée sur toute sa longueur. Le jour même, un projectile de 210 anéantit le corps de garde et détruit la contrescarpe dans son intégralité. Au fort, 6 hommes ont perdu la vie et 2 autres ont été blessés dans le voisinage ce jour-là. Le fort a subi un bombardement assez violent depuis le commencement de l’attaque de Verdun jusqu’à la fin du mois de juin. Il s’intensifie considérablement les 22 et 23 juin. C’était à cette époque que la grande attaque allemande a débuté le 23 juin depuis le bois Nawe jusqu’à La Laufée ; ses premiers objectifs étaient Froideterre, Fleury et Souville sont les objectifs secondaires, tout comme St-Michel et la batterie nord de Marceau. Si cela était réalisable, le 3ème objectif serait Verdun ou ses faubourgs, comme le prouve l’ordre de la 2ème brigade d’artillerie de campagne bavaroise du 21 juin 1916. Une fois que nous aurons établi l’état de défense de l’ouvrage (Saint-Michel) et effectué les reconnaissances nécessaires, nous attaquerons le fort Saint-Michel et la batterie nord de Marceau. Pendant l’attaque, nous mettrons en place toutes les mesures nécessaires pour que le fort, s’il n’est pas pris immédiatement, soit entouré de tous côtés. 2 fusées à étoiles blanches seront utilisées pour signaler la prise du fort et de la batterie, ou l’encerclement complet du fort. Si l’infanterie répète inlassablement le signal : « allongez le tir » ; elle exprime ainsi son désir de poursuivre l’attaque, les tirs seront alors effectués comme prévu par l’ordre du Corps d’Armée. » Fleury se retrouva entre les mains des Allemands
Néanmoins, les ouvrages de Froideterre et de Souville. Leur résistance a stoppé l’élan de l’ennemi, ce qui a empêché l’attaque de Saint-Michel d’avoir lieu. Saint-Michel a été sauvé grâce à cette résistance, bien qu’il n’ait pu être défendu qu’imparfaitement. En effet, le 21 juin, le commandant du fort a fait savoir que ses effectifs étaient restreints et que. En cas d’approche de l’ennemi, la garnison se sacrifierait sans avoir d’effet bénéfique. À cette époque, seules 48 hommes d’infanterie étaient réellement présents dans cette garnison. Les travailleurs qu’elle fournissait, réduits à la quantité presque vitale pour l’entretien, ne pouvaient pas entreprendre de travaux neufs. Le réseau, à peine remis en état, a malheureusement été endommagé en partie par les bombardements du 22 et 23 juin. De plus, le général commandant l’armée a ordonné, le 30 juin, d’envoyer au fort pour renforcer une nouvelle section d’infanterie et une section de mitrailleuses. Le fort subit toujours des bombardements après l’attaque du 23 juin. Les 11 et 12 juillet ont été marqués par une intense intensité. Pendant la nuit du 10 au 11 juillet, le fort a été touché par un grand nombre d’obus lacrymogènes et d’obus asphyxiants, généralement de calibre 77 ou 100. Le 12, entre 08h30 et 17 heures, pendant que les Allemands déclenchaient une violente attaque sur Souville , le fort fut soumis à un bombardement assez violent d’obus de calibres variés, parmi lesquels il y avait des projectiles de 210 et peut-être même de 305. Les projectiles ont été distribués sur l’ensemble du bâtiment, en particulier sur la gorge et l’entrée. La voûte et le mur de façade de la chambre des mitrailleurs sont en partie détruits par l’un de ces coups. Un autre individu est tombé au milieu des casemates logements de la gorge, endommageant la voûte et une partie de la façade utilisée comme cuisine. Beaucoup d’autres sont arrivés sur la contrescarpe de gorge, qui est particulièrement abîmée. Les bombardements diminuèrent de fréquence à partir du mois d’août 1916 ; cependant le 22 octobre, de 15h à 16h30, le fort reçut, toutes les 4 minutes, un coup de 150 ou de 210, et pendant la nuit du 22 au 23, de 1 heure à 4 heures, il fut soumis à un tir violent d’obus de 105 fusants, de 150 et de 210 ;
Il y a environ 2 obus qui tombent toutes les minutes. À partir de janvier 1917, le fort ne fut touché que par quelques obus isolés.



Etat actuel
Les multiples attaques menées par le fort n’ont occasionné que quelques dégâts sur les réseaux.
Malgré les escarpes et contrescarpes, l’obstacle demeure et le flanquement des fossés persiste.
Est-ce faisable, à l’exception de la caponnière double qui n’est plus en service? La construction du corps de garde a été anéantie ; les façades des autres bâtiments ont été altérées, mais tout est en bon état et habitable.

Travaux exécutés
En plus des travaux d’entretien, la garnison étaye plusieurs locaux du fort. L’expérience a montré que les locaux bien étayés résistaient beaucoup mieux. Elle a également établi des galeries souterraines, protégées par 8 ou 10 mètres de terre ou de roc, pour se protéger en cas de bombardement par des obus de très gros calibre. Pour faciliter la communication avec l’extérieur, elle a érigé un tunnel d’environ 130 m de long, qui s’ouvre sur une voie de 0,60 m, et est connecté à un puits qui fournit en permanence de l’eau potable. Ce tunnel est connecté au réseau des galeries et des accès sont prévus à l’intérieur de la superstructure. Les sorties et les sorties du fort sont pourvues de chicanes en maçonnerie, équipées de mitrailleuses et de goulottes lance-grenades. À la fin de 1917, les galeries ont une longueur de 720 mètres et seront reliées à une cloche Pamart à deux créneaux installée sur les glacis à l’extérieur du fort pour renforcer la défense rapprochée. Pour protéger les soldats des gaz de combat, ce réseau dispose d’un abri caverne pressurisé et d’une machine de filtration installée dans un réduit anti-gaz.

Actuellement, le fort demeure très captivant, mais il est dans un état assez dégradé.
Il est toujours sous l’autorité de l’armée et il est interdit d’y accéder.





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