né Pierre Marie Philippe Aristide Denfert-Rochereau le 11 janvier 1823 à Saint-Maixent-l’École et mort le 11 mai 1878 à Versailles,
est un officier supérieur et député français.
Il est célèbre pour avoir dirigé la défense de Belfort durant la guerre franco-allemande de 1870,
ce qui lui a valu le surnom de « Lion de Belfort.

Il est issu d’une famille d’ancienne bourgeoisie de confession protestante qui vient de Jarnac, de René Clovis Denfert-Rochereau.
Bénéficiant de contributions directes, et son épouse Constance David de Lanoüe.
Il a fréquenté l’École polytechnique de 1842 à 1845, puis il a rejoint l’École d’application de l’artillerie et du génie de Metz jusqu’en 1847.
Il se marie avec Pauline-Louise-Henriette Surleau-Gogue, une ancienne famille de Montbéliard.

Guerre de Crimée et Algérie
En 1847, il rejoint le 2ème régiment du génie avec le grade de lieutenant.
Il s’est distingué lors de l’« expédition de Rome » de 1849, a ensuite participé à la guerre de Crimée en 1855, et est en poste en Algérie de 1860 à 1864.

Responsable du génie à Belfort (1864-1870)
Denfert-Rochereau, nommé chef du service du génie à Belfort en 1864, demande et obtient la construction d’un fort sur le plateau de Bellevue (où se trouve actuellement le cimetière).
Le général Lecourbe a amélioré les redoutes en terre aux Perches pendant le siège de 1815.
Il a compris que les Basses et Hautes-Perches sont les points faibles de la région.
Elles dominent la citadelle, dont elles ne sont séparées que de 900 mètres.
En 1867, une commission spéciale, sous la présidence du général Charles Frossard, a établi que « qui contrôlait les Perches contrôlait Belfort »
et a suggéré leur renforcement. Denfert-Rochereau prendra conscience de l’importance de maintenir ce site stratégique coûte que coûte dès le début du siège de la ville.

Gouverneur de Belfort (1870-1871)
En septembre 1870, le général de Chargère a pris la place du général Albert Cambriels, qui était vieillissant. En charge de l’armée des Vosges, le général d’artillerie Joseph Crouzat,
Il prend sa position au début du mois d’octobre avant d’être dépêché à l’armée de la Loire. Le 19 octobre, Gambetta, ministre de la guerre, a nommé le lieutenant-colonel Denfert-Rochereau en qualité de colonel temporaire.
Dans le cadre de la guerre franco-prussienne, il fait l’expérience dès novembre 1870 de l’attaque, puis du siège des armées allemandes par le général prussien August von Werder, avec Udo von Tresckow à ses côtés.
Il affronte les 40 000 soldats de Werder avec sa garnison de 15 000 hommes et la population de la ville pendant cent trois jours.
Le 3 octobre, il répond à von Tresckow qui lui demande de capituler, cette phrase devenue culte : « Nous connaissons l’étendue de nos devoirs envers la France et envers la République et nous sommes décidés à les remplir ».

Après l’armistice et sur un ordre d’Adolphe Thiers, qui vient d’être nommé président du gouvernement, ce n’est que le 18 février 1871 qu’il accepte de partir, librement et sans être invaincu.
Belfort, en utilisant ses troupes et ses armes, évita ainsi d’être humilié par une défaite. Partisan de la guerre envers l’Allemagne et du rejet de l’armistice,
Il implore Thiers pour obtenir la grâce du jeune officier Louis-Nathaniel Rossel, qui est également protestant et a rejoint la Commune de Paris après la défaite française. Malgré tout, il est exécuté le 27 novembre 1871.

La défaite de Mac Mahon à Sedan et la reddition de Bazaine à Metz sont des échecs auxquels la résistance d’Aristide Denfert-Rochereau a survécu.
Thiers a également la possibilité de négocier la conservation de l’arrondissement de Belfort, qui se trouve dans le département du Haut-Rhin en France.
Pendant que l’Allemagne annexe le reste de ce département alsacien selon les termes du traité de Francfort.