Association Les Bergers des Pierres-Moselle

Pour la préparation du pain, la manutention dispose d’un ou plusieurs fours, dont la taille dépend du nombre de soldats à nourrir.  Il possédait un ou deux foyers. Sa capacité peut être mesurée en ration (2 rations correspondant à 1 pain).  Les manutentions les plus importantes possédaient des fours capables de produire 380 rations de pain par jour.
Au sein des fortifications de cette époque, le four est construit en briques et le foyer en pierres réfractaires avec une couche de sable, le tout fermé par une trappe en fonte.  La cuisson du pain était très courante, car elle permettait de chauffer de l’eau pour les divers usages de la boulangerie.
Plusieurs marques telles que Guessot, Delacourt, Lamoureux, Lespinasse et bien d’autres encore fabriquaient ces fours.  Actuellement, la majorité des fours ont été endommagés lors du vandalisme pour récupérer divers éléments. Seuls quelques-uns d’entre eux sont encore en bon état.
Le four en tôle portatif
Les fours en briques dans les casernements en maçonnerie ont été utilisés après la crise de l’obus torpille.
Les vibrations des bombardements les ont rendus vulnérables.
Il est possible de les remplacer dans les places fortes par une boulangerie située dans un ouvrage voisin, ou par la manipulation de la place.
Cependant, dans les forts isolés, il est impossible d’obtenir du pain de l’extérieur.
Après 1890, une grande partie des forts d’arrêts ou des rideaux de fours portatifs en tôle, modèle Lespinasse, sont équipés de 180 rations fonctionnant au bois ou au charbon. 
En 1914, lors de la mobilisation, il était prévu que certaines places fortes équipent leurs ouvrages de ce type de four.
À l’heure actuelle, nous n’avons plus de fours portatifs, mais on peut clairement voir leur emplacement dans certains ouvrages..