C’est un fort de première génération qui assure la surveillance.
Fort de Belleville, Chemin Départemental Stratégique N° 2 de Belleville-sur-Meuse à la Grimoirie, 55430 Belleville-sur-Meuse, France
Latitude : 49.1808066
Longitude : 5.3839452
Localisé au nord-est de la ville à 295 mètres d’altitude en rive droite de la Meuse.
Pour surveiller la route qui vient de Montmédy.
Il a été l’un des premiers ouvrages construits à Verdun, tout comme son voisin le fort Saint-Michel. Au commencement, l’ouvrage était considéré comme une redoute, mais il s’est rapidement transformé en un fort. Notamment après la réalisation des ouvrages de Charny et de Froideterre. Du fait de sa proximité excessive avec le noyau central, il se transforme en un ouvrage de seconde ligne.
Son armement est renforcé par l’ajout de deux batteries supplémentaires.
Le ministre de la Guerre Georges Boulanger
A nommé tous les forts, batteries et casernes en l’honneur d’anciens chefs militaires par décret du 21 janvier 1887, Georges Boulanger fait référence à François Chevret est né le 2 février 1695 à Verdun et est décédé le 24 janvier 1769 à Paris à 74 ans. Il a commencé à servir en tant que simple soldat à l’âge de onze ans, a fait de nombreuses campagnes sous Louis XV et a été promu maréchal de camp en 1744. Il occupait le poste de gouverneur de Givet-Charlemont jusqu’à sa mort. Théophile Ferron, qui remplace Georges Boulanger au ministère, annule le décret à partir du 13 octobre 1887. Le fort reprend officiellement son nom d’origine, tout en maintenant le nom de Georges Boulanger sur son fronton.
Construction : Travaux exécutés
Le 23 novembre 1917
Dès le début de la bataille de Verdun
La construction a débuté en février 1875 et s’est terminée décembre 1877 (forme pentagonal)
En 1882, le montant des travaux s’élevait à 536 250 Franc-or soit 2 413 125€
Il y a un effectif de 164 hommes 4 officiers 160 soldats et sous-officiers
Le commandement du fort a été exercée du 1er mars au 13 avril, par le chef d’escadron Jauras du 20ème Régiment de Chasseurs à cheval, et du 14 au 27 avril pour le capitaine Pinaud du 63ème d’infanterie.
Le capitaine Lambelet, du 30ème d’infanterie prend à la date du 28 avril ce commandement
Il y avait une galerie de 17, mesurant 600 mètres de long.
En 1914
– il n’y avait pas de casernement à l’épreuve
– il y avait un casernement en maçonnerie d’une capacité 160 places couchées
– il y avait un magasin à poudre d’une capacité de 9 tonnes de poudre noire
– il y avait un magasin de cartouches d’une capacité 128 500 cartouches.
– il y avait une cuisine avec 1 à 2 cuissières de marque François Vaillant.
– il n’y avait pas de boulangerie
– il y avait qu’un puits pour alimenter une citerne de 30 m3.
– le pont de l’entrée principale ne disposait que d’un pont-levis à bascule en dessous.
– il y avait une communication par liaison optique. Un appareil de calibre 14 de 24 était en réserve à la place. Il peut être affecté au fort si nécessaire.
– il y avait une communication téléphonique électrique avec le fort Saint-Michel et le central à la citadelle de Verdun grâce à un appareil microphone
Système Ader et un morse de campagne modèle 1907.
il y avait un éclairage avec des lampes à pétrole pour l’intérieur du fort et des lampes oxyacétyléniques pour les fossés.
Aucun projet de modernisation n’est en cours pour le programme 1900 de remise en valeur du fort.
La modernisation a eu lieu entre 1890 et 1900.
Connexion au réseau de voie 60.
Mise en place de fils de fer autour de l’ouvrage et de grilles de défense à l’entrée du fort ainsi qu’au-dessus des caponnières sur le mur d’escarpe.
L’état du fort pendant la Première Guerre mondiale
À la fin de 1914, il y avait 104 hommes,
À partir de 1916, 61 hommes
À partir de 1917, 80 hommes.
À la fin de 1915, il n’y avait aucune pièce de remparts présente lors de l’armement du fort.
Il y a 3 caponnières avec 4 canons révolver et 4 canons de 12 culasse, ainsi que leurs munitions.
L’armement du fort en 1917
Pour assurer la défense rapprochée, le fort est équipé de mitrailleuses et de fusils mitrailleurs.
Il y a 3 caponnières avec 4 canons révolver et 4 canons de 12 culasse, ainsi que leurs munitions.
Il y a une cloche Pamart à deux créneaux, équipée d’une mitrailleuse.
En 1914, la garnison normale est prévue au fort.
L’infanterie compte 4 officiers et 250 soldats.
L’artillerie compte 1 officier, 6 sous-officiers et 49 soldats
Il n’y a pas auxiliaires dans les places fortes.
Génie compte 2 sapeurs
La télégraphie compte 1 sapeur pour le réseau électrique
COA compte 1 homme
Il n’y a pas de services médicaux
Il n’y a pas de gardien de batterie
Le total est de 5 officiers et 310 hommes.
La répartition de la garnison en 1914 dès le début, renforcée par l’article 40 de la loi du 21 mars 1905.
Il n’y a pas d’infanterie
L’artillerie compte 1 officier et 55 soldats du régiment d’artillerie à pied
Le Génie et les services divers comptent 4 soldats, dont 1 télégraphiste
Le total est de 60 hommes.
Sur les côtés de certaines de ces galeries, des alvéoles ont été construites pour héberger la garnison et les approvisionnements. Les galeries entrent en communication avec la superstructure en utilisant des escaliers. Il existe des chicanes en sac de terre ou en maçonnerie pour sécuriser les issues et les entrées du fort. Équipes dotées de mitrailleuses et de goulottes lance-grenades.
En 1918, le réseau de galeries de 17 avait une longueur d’environ 660 mètres. Il aurait dû être relié à une casemate de mitrailleuses en béton comportant 5 créneaux de tir.
Positionnée à l’extérieur de l’ouvrage, sur les glacis, pour la défense qui lui est reprochée. Afin de protéger les soldats contre les gaz de combat, ce réseau est équipé d’un abri caverne pressurisé et d’une machine de filtration dans un réduit anti-gaz.
Le fort ne dispose d’aucune pièce d’artillerie, conformément à la consigne de défense établie le 5 avril 1916.
En outre, étant donné la continuité des lignes de défense de la 2ème position, il ne faut pas envisager l’action par les feux d’infanterie à grande distance pour l’action éloignée. D’autre part, la résistance des abris donne aux défenseurs une certaine sécurité pendant le bom bardement ; la valeur de l’obstacle qui entoure le fort met ces mêmes défenseurs à l’abri d’une surprise et leur procure le temps de garnir les parapets de tir en cas d’attaque. On est donc conduit à considérer le fort comme un réduit de défense dans la zone comprise entre la Meuse et le fort St-Michel, réduit ayant une garnison permanente dont la mission consiste à résister même après investissement complet, jusqu’au moment où une contre-attaque aura pu les délivrer.
Étant donné qu’il n’y avait aucun local à l’épreuve dans le fort, nous avons érigé des galeries souterraines en grande galerie,
avec, au-dessus du ciel, Une épaisseur de terre adéquate pour faire face aux obus de gros calibre. Il a fallu construire ces galeries dans la partie est du fort,
car il y avait de l’eau à une profondeur très faible dans la partie ouest. La présence d’eau a entraîné un retard dans les travaux.
Les galeries n’ont été asséchées que lorsque le tunnel d’accès partant de la voie de 0,60 au sud du fort a été relié au système de galeries. Le 23 novembre 1917,
le Colonel Benoit, Adjoint au Général commandant le Génie de la 11ème armée, a rédigé une monographie sur la bataille de Verdun. Situation du fort au début de la guerre.
À la fin de 1915, le fort sera progressivement désarmé pour pouvoir envoyer les pièces d’artillerie et les munitions. Pouvant se rendre sur le front En janvier 1916,
il reste suffisamment de poudre noire dans les magasins pour envisager la destruction de l’ouvrage en cas d’attaque de l’ennemi. Garnison et fonction du fort
En mars 1916, la garnison du fort de Belleville a été rétablie, comprenant 1 compagnie d’infanterie,
2 sections de mitrailleuses, des détachements d’artillerie et du Génie.
Par la suite, on lui a fourni des mitrailleuses supplémentaires : en mai 1916, le fort pouvait avoir 8 mitrailleuses pour sa défense.
Sa position lui offre des perspectives étendues sur la vallée de la Meuse, jusqu’aux côtes du Talou et du Poivre.
La surveillance est étendue aux pentes sud-est de la hauteur de Froideterre et au ravin des Vignes, entre cette hauteur et la crête S-O de Fleury.
Dès le début de la bataille de Verdun (21 février 1916), le fort de Belleville a été bombardé avec des projectiles de 130, 150 et même 210.
Les murs d’escarpe et de contrescarpe ont subi quelques dommages, et le réseau a beaucoup souffert. Entre mars, avril et mai, le fort a reçu de 13 à 1500 projectiles.
Ce nombre a diminué d’environ moitié en juin, juillet et août, pour diminuer à nouveau pendant le reste de l’année 1916 et devenir pratiquement nul à partir de février 1917.
Le fort de Belleville a reçu environ 4000 projectiles en un an, du 1er mai 1916 au 1er mai 1917. Le bombardement le plus intéressant est celui du 11 juillet 1916.
Cela a débuté dans la nuit du 10 au 11 juillet, lorsque le fort et les environs ont été la cible d’une grande quantité d’obus lacrymogènes. L’effet qu’ils ont eu a été faible.
Le 11 juillet, entre 9h et 14h, le fort a subi des bombardements par cinq séries de cinq coups, espacés de cinq en cinq minutes, avec des intervalles plus larges entre les séries.
Le fort a été touché par une quinzaine d’obus. Les autres sont tombés à l’extérieur, surtout en avant. Il y a eu 32 tués et 26 blessés à la garnison suite à ce bombardement.
Le regroupement des points d’impact, qu’ils soient intérieurs ou extérieurs, indique un tir systématique sur l’axe du fort, où se trouvent l’entrée et les principales voies de communication.
Tous les points d’impact se trouvent à moins de 25 mètres de cet axe, sauf le premier qui se trouve à 55 mètres. Voici les coups les plus intéressants à signaler :
1°) Le 2ème obus a explosé près du mur de séparation d’une casemate et de la gaine descendant jusqu’à la caponnière centrale, provoquant l’éclatement de la maçonnerie et des fissures sur les 2 voûtes.
Il est possible qu’un autre coup soit venu se superposer à celui-ci.
2°)Le 3ème obus observé est tombé sur la clé de voûte du passage central, il a traversé cette voûte et éclaté à l’intérieur du passage, où il a fait de nombreuses victimes.
3°) Le 4ème obus qui a été observé est tombé près de la tête, mais il a explosé dans la maçonnerie,
endommagé la voûte et a provoqué une chute partielle du mur de façade d’une casemate voisine.
La cuisine a été touchée par un obus, qui a éclaté à l’intérieur de la maçonnerie de la voûte,
l’a endommagée et a renversé une partie du mur de façade. Un autre qui a explosé dans la voûte du local destiné aux agrès d’artillerie.
Un autre est tombé sur les reins de la voûte du passage d’entrée, sans provoquer de détérioration évidente. Après avoir atteint le corps de garde,
un autre a démoli le mur de façade et la voûte dans la zone où il touche à ces murs. Malgré les dégâts causés, les fossés constituent un obstacle appréciable et peuvent être flanqués.
Le fort demeure habitable.
Batterie 7-2 ou de la Carrière du saillant 1, fort de Belleville sur Meuse.
L’armement du fort à la veille de la Première Guerre mondiale
Les pièces de rempart du fort
Il y a 4 canons de 90 sur affût SP ont été alimentés en 600 coups par pièce
Il y a 2 mortiers lisses de 15 en réserve, alimentés de 300 coups par pièce.
Il y a 2 mitrailleuses de rempart modèle 1907 alimentés de 43.200 cartouches
Il n’y a pas de cuirassements ni de casemates.
La défense des fossés
Il y a 1 caponnière double armée de 2 canons révolver alimenté par 1800 coups par pièce et de 2 canons de 12 culasse, alimentés à 150 coups par pièce.
Il y a 2 caponnières simples armées chacune d’un canon révolver alimenté par 1800 coups et d’un canon de 12 culasse, alimentés par 150 coups.
Il y a 2 canons de 90 sur affût de campagne possessionnés depuis les parapets d’infanterie à la gorge de l’ouvrage et alimentés par 600 coups par pièce.
Le total est de 18 pièces d’artillerie.
Les divers éléments à l’extérieur du fort en 1914
La batterie d’artillerie 7-1 (la numérotation en vigueur à partir de 1912) appelé également batterie Montrignon, est une batterie de renforcement qui n’est pas armée.
La batterie d’artillerie 7-2 (la numérotation en vigueur à partir de 1912) appelé également batterie de la Carrière, est dotée de quatre canons de 120 long
La batterie d’artillerie 7-3 (la numérotation en vigueur à partir de 1912) est une batterie de renforcement qui n’est pas armée.
La batterie d’artillerie 7-4 (la numérotation en vigueur à partir de 1912) est une batterie de renforcement qui n’est pas armée.
La batterie d’artillerie 7-5 (la numérotation en vigueur à partir de 1912) est une batterie de renforcement qui n’est pas armée.
Il n’y a aucun ouvrage d’infanterie, aucun abri de combat, ni aucun abri cavernes.
De 1891 à 1893, le dépôt intermédiaire AB de Belleville a été construit.
De 1892 à 1894, le dépôt intermédiaire BC de Belleville a été construit.
Il n’y a pas de magasins de secteur.
Le fort a été équipé de l’armement et du cuirassement entre 1878 et 1910. | 1879 | 1884-1890 | 1908 | 1910 |
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Les pièces de rempart de sûreté du fort | 3 canons de 155 long 5 canons de 138 mm. 2 canons de 7 1 mortier de 22 | 3 canons de 155 long 5 canons de 138 2 canons de 7 1 mortier de 22 | 2 canons de 95 mm. 3 canons de 90 mm. 1 mortier de 22 | 4 canons de 90mm 2 mortier de 15 |
La protection des fossés | 2 mortiers de 7 12 canons à balles | 4 canons révolver 4 canons de 12 culasse 2 canons de 7 | 4 canons révolver. 4 canons de 12 culasse 2 canons de 90 mm | 4 canons révolver. 4 canons de 12 culasse 2 canons de 90 mm |
Total des pièces | 25 | 38 | 16 | 16 |